Wwoof autour du monde

C'est l'histoire d'une journaliste qui va se nettoyer les neurones durant un an en faisant du wwoofing autour du monde.

Pour ceux qui ne connaissent pas, wwoofing: willing workers on organic farms, c'est-à-dire aider des agriculteurs bio et en échange être logé et nourri.

Pourquoi du wwoofing? Parce qu'il combine tout ce que j'aime: la nature, le grand air - ah, les mains dans la terre, finir sa journée crottée - les voyages, les rencontres... Et surtout, je n'avais pas envie de "voyager pour voyager", mais trouver un fil conducteur et apporter ma petite contribution à une autre façon d'envisager notre monde.

Attention! Ce n'est pas un travail journalistique que je fais ici, je ne prétends pas à l'exactitude, mais au partage de ce que je vis. Pour le plaisir, simplement...

mardi 11 août 2015

Marley, sa mini-Cooper et moi

Comment une simple discussion de cinq minutes autour du bastingage d’un ferry peut générer des rencontres mémorables…  Je venais de quitter Debaj, où j’avais passé quinze jours, et sur le ferry qui me menait de Manitoulin island a la péninsule de Bruce, afin de rejoindre Toronto puis Detroit, j’ai rencontré Marley. Américaine de Philadelphie, elle venait de participer, avec sa mini-Cooper, à une tentative de record du monde du plus grand nombre de mini-Cooper sur le pont reliant le nord du Michigan au Canada (record non battu, hélas). Ayant une semaine de congés, elle en avait profité pour se balader un peu partout et était sur le chemin du retour. C’est ainsi, au pow wow j’avais essayé de trouver des gens qui retournaient vers Detroit, sans succès. Le destin voulait que je prenne le ferry et que je rencontre Marley…


On peut dire que nous nous sommes trouvées !! Marley est un peu – beaucoup -  mon alter ego : pour aller du point A au point B, elle passe par C, D, E, F, voire G, H, et pourquoi  pas IJK et L pendant qu’on y est. Elle préfère mille fois passer par les petites routes que par les autoroutes sans intérêt. Et elle hésite autant que moi sur le chemin à prendre : « Celui-là a l’air sympathique ; oui, mais celui-ci aussi… Bon, je prends celui-ci ; ah zut, l’autre était mieux, je rebrousse chemin ! » 

Bleu lagon


Là, elle hésitait entre aller à Toronto pour voir un musée de la chaussure, et les chutes du Niagara. Les deux étant plus ou moins sur mon chemin vers Detroit (enfin, surtout Toronto, mais Niagara n’est que deux heures plus loin, c’est-à-dire rien du tout sur l’échelle nord américaine), elle m’a proposé de laisser tomber le bus pur embarquer avec elle.  J’ai dit adieu à mon billet non remboursable et zou ! La virée a débuté.

Pas de bus à prendre, du coup je n’avais plus d’impératif horaire, nous avons donc sauté sur un autre bateau, cette fois pour découvrir les alentours de Tobermory, petit port à la pointe de Bruce peninsula. Car personne en France ne le sait (ou en tout cas pas grand monde), mais les eaux du lac Huron à cet endroit sont d’une clarté digne des plus beaux atolls du Pacifique. Des îlots parsèment les eaux avec des cèdres parmi les plus vieux du monde, et des épaves de bateau sont à quelques mètres à peine de la surface. Nous en avons pris plein les yeux !!  En plus, sans le sel qui vous rend poisseux comme un vieux hareng puisqu'on est sur un lac.

Les alentours de Tobermory sont parsemés de villas les pieds dans l'eau.

Autre propriété...

Magnifique vision, celle des épaves à travers l'eau cristalline; 

L'eau vire du vert anis au bleu profond en quelques instants car, à quelques mètres du rivage, la montagne plonge dans l'eau à 100 mètres.

Flowerpot island (le pot de fleur) appelée ainsi en raison de ces piliers de roche.

Futée (ou pas?) comme un ours


Quant à Tobermory, c’est un petit port mimi comme tout, mi port britannique, mi- port du Maine, et un troisième mi-fortin de pionniers. Nous nous sommes goinfrées de glace - ah, les glaces canadiennes Moose tracks (empreinte d’élan), Bear claw (griffe d’ours), Orange tiger et autres Death by chocolate (la mort par le chocolat)… je me mords les doigts de ne pas voir pris une photo de la liste descriptive… Sur le port, je me suis cassé les dents devant une poubelle que je n’arrivais pas à ouvrir ; effectivement, c’est une poubelle anti-ours (ils s'aventurent même sur les quais parfois lorsque la foule est partie), et il y a un truc à trouver pour l’ouvrir. Je ne l’avais pas trouvé, chacun en conclura ce qu’il voudra sur mes liens de filiation avec les ours… J
Tobermory, mimi comme tout et très "côte Est" nord-américaine par certains aspects.

Poubelle anti-ours... et anti-quiche version Françoise.


Et ensuite, eh ben ensuite, cela a été l’équipée vers le sud-est, avec hésitation jusqu’au bout sur « Toronto ? Niagara Falls ? » « Niagara Falls ? Toronto ? ». Marley a tranché : « Je pourrai toujours voir le musée une autre fois, ce n’est qu’à sept heures de route de chez moi (sic). Tandis que toi, tu n’auras peut-être jamais l’occasion de revenir voir les chutes du Niagara.  On va donc à Niagara Falls. »

La suite dans l’article suivant….

5 commentaires:

  1. Il est top cet article et on te reconnait bien là ;)

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  2. Dommage que tu ne puisses pas nous ramener des glaces!! Isabelle

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  3. Super! Il est possible de mettre des commentaires sans se prendre la tête!
    Isabelle "soeurette" encore

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