Wwoof autour du monde

C'est l'histoire d'une journaliste qui va se nettoyer les neurones durant un an en faisant du wwoofing autour du monde.

Pour ceux qui ne connaissent pas, wwoofing: willing workers on organic farms, c'est-à-dire aider des agriculteurs bio et en échange être logé et nourri.

Pourquoi du wwoofing? Parce qu'il combine tout ce que j'aime: la nature, le grand air - ah, les mains dans la terre, finir sa journée crottée - les voyages, les rencontres... Et surtout, je n'avais pas envie de "voyager pour voyager", mais trouver un fil conducteur et apporter ma petite contribution à une autre façon d'envisager notre monde.

Attention! Ce n'est pas un travail journalistique que je fais ici, je ne prétends pas à l'exactitude, mais au partage de ce que je vis. Pour le plaisir, simplement...

jeudi 13 août 2015

Marley, sa mi ni-Cooper et moi (bis)

Après Bruce Peninsula, voici la suite de mes aventures en duo avec Marley, direction donc Niagara Falls.
Le destin était vraiment avec nous : cinq minutes après notre arrivée à Niagara Falls, un feu d’artifice était lancé (c’est ça, la gloire… ;-)) et après, nous en avons pris de nouveau plein les yeux – et les oreilles – avec les chutes. Il existe en fait deux villes Niagara Falls, l’une américaine, l’autre canadienne. Et le côté canadien est beaucoup plus beau, puisqu’il permet de voir l’ensemble des chutes, dont la plus célèbre, la Horseshoe fall (chute en fer à cheval), un demi-cercle quasi parfait.
En revanche, perso je ne suis pas fan du coloriage nocturne des chutes ; en particulier côté américain où on a l’impression de voir des fontaines de sirop géantes…  Framboise, malibu, citron, une petite soif ? Et hop, 2,2 millions de litres de sirop malibu à la seconde!

Plein les yeux, plein les oreilles, c'est aussi la ville elle-même la nuit... Je n'ai jamais vu une telle concentration de maisons hantées et trains fantômes au centimètre carré!
Les chutes américaines la nuit, cela fait fontaine à sirop géante.



Plein les yeux,plein les oreilles, du coup nous nous sommes mises en recherche d'un hôtel à 23h. Une chambre libre à Niagara en plein été à 23 h? Nous avons donc atterri dans un motel digne des meilleurs road trip américains, un peu miteux, un peu (beaucoup) kitsch, avec un veilleur de nuit chinois - digne, lui, des images de tenancier de fumeries d'opium du Shanghai des années 20 - inébranlable sur le marchandage de Marley. Extrait de l'échange: Marley: "A minuit, vous n'allez pas trouver un nouveau client, faites-nous une ristourne." Tenancier de fumerie d'opium: "A minuit, c'est vous qui avez besoin d'une chambre, pas moi."





Les chutes...

Les chutes...



Les lits étaient confortables, c'est l'essentiel, et nous pu en prendre de nouveau plein les yeux et les oreilles le lendemain avec les chutes: croisière jusqu'aux pieds des chutes, voyage derrière les chutes, balade en bus à deux étages. Si un choix est à faire, prenez le voyage derrière les chutes! Dans le tunnel qui mène au pied même des chutes, le sol gronde et vivre sous les pieds en raison de la puissance des chutes, et deux ouvertures permettent d'être effectivement "derrière" les chutes tandis qu'une troisième permet d'être directement à leur pieds L'eau qui tombe avec un bruit d'enfer, et surtout le gigantesque bouillonnement au pied des chutes qui se précipite vers vous comme une nuée qui chercherait à vous engloutir, le spectacle est fascinant. 
Les chutes...



Encore un petit peu des chutes...


Pour éviter de nous transformer en serpillières dégoulinantes, nous recevons tous en cadeau un K-way rose, jaune, bleu, blanc suivant les heures et les lieux. C'est ainsi que les rues de Niagara Falls sont arpentées par des hordes de petits chaperons roses, jaune, bleu ou blanc, allant d'un lieu de visite à l'autre. 

J'ai été impressionnée par le nombre de Chinois et d'Indiens parmi les visiteurs, et peu de Japonais en revanche, ainsi que par le nombre de juifs orthodoxes. Les hauts lieu du tourisme sont un miroir des réalités économiques et politiques du monde.





Tiens? Des chutes...


Parmi les anecdotes et histoires que l'on apprend; le robinet des chutes a été fermé une seule fois (en 1969) par l'armée américaine pour combler les fissures qui auraient provoqué un retrait des chutes; jusqu'à ce jour, une seule personne tombée involontairement dans les chutes a survécu, un garçon de 7 ans dans les années 60; parmi les dingues qui ont tenté de les descendre, on peut compter un veuve qui vers 1905, l'a fait dans un tonneau et a survécu; enfin, les chutes sont sur-pompées pour les besoins en électricité. Mais pour que cela ne soit pas préjudiciable au tourisme, elles ne sont pompées que la nuit, avec un débit réduit de 75%...
Et une petite dernière pour la route.


Niagara Falls la nuit: un autre style...



Bref, de nouveau une tonne de choses apprises, pour Marley et moi. Mais voilà, les meilleurs moments ont une fin, et dans l'après-midi, Marley a repris la route vers Philadelphie avec sa mini Cooper, et moi j'ai pris la mienne vers Detroit avec mon bus Greyhound. Une autre aventure...

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