Wwoof autour du monde

C'est l'histoire d'une journaliste qui va se nettoyer les neurones durant un an en faisant du wwoofing autour du monde.

Pour ceux qui ne connaissent pas, wwoofing: willing workers on organic farms, c'est-à-dire aider des agriculteurs bio et en échange être logé et nourri.

Pourquoi du wwoofing? Parce qu'il combine tout ce que j'aime: la nature, le grand air - ah, les mains dans la terre, finir sa journée crottée - les voyages, les rencontres... Et surtout, je n'avais pas envie de "voyager pour voyager", mais trouver un fil conducteur et apporter ma petite contribution à une autre façon d'envisager notre monde.

Attention! Ce n'est pas un travail journalistique que je fais ici, je ne prétends pas à l'exactitude, mais au partage de ce que je vis. Pour le plaisir, simplement...

mercredi 13 janvier 2016

Sur la route épisode 5: audessus d'un lac, face à un lac



Oh là là, encore hyper en retard dans mon blog! Je vais donc essayer d'être courte, et encore une fois axer principalement sur les photos.

D'abord, le backpackers hostel où j'étais à Te Anau, près de Milford sound. Barnyard backpackers, une belle grange de bois, chaleureuse, avec, comme dans tous les backpackers hostels que j'ai vu, des volontaires en Workaway ou HelpX, qui y travaillaient quelques heures en échange du logis. Toujours une belle occasion de discuter avec des gens d'un peu partout.




Après tous ces jours sur la route, il était nécessaire de faire un peu d'exercice. J'ai donc randonné une journée sur un des "great walks" (chemins de grande randonnée) de NZ, le Kepler track. Une bonne partie en  forêt, ce qui m'a permis de me régaler encore une fois avec ces forets de NZ, si belles, si fascinantes: ces fougères comme surgies des temps préhistoriques, ces mousses ou ces lichens qui coulent des branches des arbres, et le chant flûté du tui...



Impression de cohabitation entre nos deux mondes: la forêt de Nouvelle-Zélande avec ses fougères, et notre forêt européenne avec ses arbres moussus.


Au-dessus de la forêt, Luxmore Hut et les sommets recouverts d'herbe rase, et de ces hautes herbes en touffe que l'on trouve partout en NZ, dominant le lac de Te Anau. A la hutte, rencontre avec deux amies, l'une écossaise, l'autre  néo-zélandaise. Cette dernière originaire de l'île du Nord, venait pour la première fois dans l'île du Sud et exprimait le même étonnement que moi devant ces immensités vides de toute habitation hormis les fermes, ce réflexe que l'on prend très vite de s'arrêter à le moindre station service pour faire le plein quel que soit le niveau de son essence car on ne sait pas quand sera la prochaine...







Le lendemain, sur la route de nouveau, pour remonter l'île du Sud. Traverser la "deer country", pays de chasse, voir de vieilles fermes de bois se détachant sur la lumière des montagnes, images directement sorties d'un western...





J'ai continué ainsi, direction Queenstown, "la" ville touristique, haut-lieu des activités sportives à forte dose d'adrénaline, inventrice du benji, le saut à l'élastique. Un paquet de monde, sorte de Chamonix ou Zermatt mais sans le charme que les bâtiments anciens leur conservent. A fuir! La ville m'a cependant permis d'assister à un merveilleux jeu de lumières et nuages sur les montagnes et le lac Wakatipu.





Et surtout, cela m'a permis de découvrir le lieu où j'allais passer mes deux nuits suivantes, Moke lake, un de ces lieux de campement du DOC (departement of conservation, la structure qui gère les espaces naturels): un lac niché au milieu de highlands, juste un point d'eau, des toilettes, et l'espace pour vous... Avec un couple de gardiens mémorable, elle petit bout de femme coiffée de son chapeau de paille fleuri et lunettes sur le bout du nez en trompette, lui immense carcasse dans sa salopette bleue, sorte de biker ou bûcheron à la retraite avec sa barbe à la ZZ Top grise et sa queue de cheval.

J'ai passé toutes les nuits suivantes à dormir dans la voiture  - merci au Boxing day, le 26 décembre, et ses soldes monstres qui m'ont permis d'acheter un duvet! - grâce à ces fantastiques sites du DOC, où le spectacle qu'on a de sa voiture, sa tente ou son camping-car vaut tous les cinq étoiles.


La vision que j'avais le matin de ma voiture-maison...

La vision que j'avais le soir...














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