Wwoof autour du monde

C'est l'histoire d'une journaliste qui va se nettoyer les neurones durant un an en faisant du wwoofing autour du monde.

Pour ceux qui ne connaissent pas, wwoofing: willing workers on organic farms, c'est-à-dire aider des agriculteurs bio et en échange être logé et nourri.

Pourquoi du wwoofing? Parce qu'il combine tout ce que j'aime: la nature, le grand air - ah, les mains dans la terre, finir sa journée crottée - les voyages, les rencontres... Et surtout, je n'avais pas envie de "voyager pour voyager", mais trouver un fil conducteur et apporter ma petite contribution à une autre façon d'envisager notre monde.

Attention! Ce n'est pas un travail journalistique que je fais ici, je ne prétends pas à l'exactitude, mais au partage de ce que je vis. Pour le plaisir, simplement...

samedi 4 juillet 2015

En prison!




Ma seule nuit à Ottawa, j’ai trouvé le moyen de la passer en prison ! Conduite en état alcoolisé ? Injure à représentant des forces de l’ordre ? Vol à l’arraché pour payer mon ticket de bus Greyhound ? Que nenni. J’ai dormi à l’auberge de jeunesse Hi-Ottawa jail, aménagée dans une ancienne prison. A Bâle, un hôtel de luxe a également été aménagé dans une ancienne prison ; je suppose que le prix n’y est pas le même que celui que j’ai payé…
Tout y est : lourdes portes en bois et métal à chaque étage, escalier métallique avec grillages, couloirs étroits donnant sur les cellules minuscules et sans fenêtres, petit déjeuner dans l’ancien réfectoire, extraits de journaux fin XIXe et début XXe sur des condamnations (un mois en prison pour avoir volé une queue de billard, par exemple), et, dans le jardin, pilori de la prison du comté de Carleton, utilisé jusqu’en 1972.


 





La possibilité de passer une nuit aussi insolite ne pouvait évidemment que me plaire…  Et m’a permis par la même occasion de me dire qu’il vaudrait mieux que je n’ai jamais à vivre réellement dans un tel endroit, pour une raison toute simple : l’absence de fenêtre. Moi qui me sens emprisonnée si la chambre où je dors n’a pas la fenêtre ouverte sur l’air pur et libre… J’espère aussi que les prisonniers avaient droit à des bouchons d’oreilles, parce que chaque bruit résonne à la puissance 10. J’ai d’ailleurs failli commettre un crime sur une fille discutant dans une cellule voisine.
Bienvenue à Ottawa, ses rues immenses avec trois voitures qui se courent après. D’accord, je suis arrivée le soir, mais Ottawa est la capitale, tout de même ! Cela dit, c’est la capitale officielle, le Berne du Canada, et la « vraie » capitale économique est Toronto, auxquelles s’ajoutent Vancouver et Montréal. Non seulement il y a peu de voitures, mais en plus, les conducteurs sont d’une politesse incroyable avec les passants, ils s’arrêtent même quand on ne fait pas mine de traverser.

Balade dans le centre le soir, Byward market, ses boutiques branchées et ses restaurants. Si j’y ai retrouvé l’aspect typique des autres grandes villes d’Amérique du Nord que j’ai pu voir - mélange de buildings hyper-modernes et de restes du XIXe siècle – j’ai été frappée par son caractère britannique extrêmement fort. La moitié des bars sont des pubs typiquement anglais ou irlandais « The black Thorn », « The Auld Dubliners », etc, construits en brique dans le même style quand dans les quartiers populaires de Londres. Quant à Parliament Hill, la colline du Parlement, c’est du pur victorien néo-gothique, avec la sonnerie de Big Ben pour les pionniers qui avaient la nostalgie de Good old England. Et oui, le Canada fait partie du Commonwealth, et la reine d'Angleterre est sa souveraine.




Sans commentaire.



Ceci aura été ma – très petite - découverte d’Ottawa, l’espace d’un soir…




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