Au même titre qu’on pourrait dire des Suisses qu’ils
naissent tous avec des skis aux pieds, on peut dire des habitants de l’Ontario
(tout comme d’une bonne partie du Canada, d’ailleurs) qu’ils sont nés avec un
canoë et une pagaie à la main.
Les lacs
et rivières sont partout, de toutes les tailles possibles. Avec Megan (et Bruce
le berger allemand, grand adepte de ces sorties), nous sommes allées faire une
randonnée an canoë au parc Algonquin, une petite randonnée puisqu’elle n’était
que pour la journée ; les gens partent souvent pour deux ou trois jours et
campent.
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Photo prise par Megan. Et ceci n'est qu'un tout petit lac à l'échelle de l'Ontario... |
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Incroyable, un loup qui traverse la rivière devant moi! Zut, non, c'est Bruce... |
Huit heures de pagayage aller – retour, et ceci n’était donc
qu’une toute petite partie du parc. Jon m’a expliqué qu’on peut randonner en
canoë durant deux ans dans le parc sans jamais faire le même parcours… Le lac, la rivière et ses méandres au milieu
de résineux à perte de vue… et les portages lorsque la rivière est
infranchissable. Gloups… Surprise, c’est en fait très facile de porter seule un
canoë ! Le plus difficile est de le
placer, puis de le reposer à la fin, mais le portage en lui-même est
facile : une traverse creusée s’adapte autour des épaules, il suffit de
trouver ensuite le bon équilibre pour que le bateau ne penche ni à l’avant ni à
l’arrière, et c’est bon !
Huit heures fantastiques, entre pagayages, confidences,
rires, bronzage sur une magnifique petite ile, et Bruce qui faisait tanguer le
canoë chaque fois qu’il changeait de
position ou qu’il reniflait quelque chose sur la berge… Loin de tout, mais avec tout le
confort : le rocher sur l’île où nous avons accosté étant un lieu de
bivouac, si l’on a besoin de satisfaire une envie pressante, il suffit de
s’enfoncer un peu dans les bois pour trouver des toilettes sèches à ciel
ouvert. Vue imprenable pour l’utilisateur…
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Endroit rêvé pour un bivouac. |
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Les toilettes... |
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Et la vue depuis les toilettes. Imprenable. |
Sur le chemin vers le lac, nous sommes passées non loin d’un
ancien camp de prisonniers de guerre allemands de la Seconde Guerre
mondiale. Longtemps oublié, il a été « redécouvert » récemment. un petit pan méconnu de l’histoire s’est ainsi
offert à moi…
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