Wwoof autour du monde

C'est l'histoire d'une journaliste qui va se nettoyer les neurones durant un an en faisant du wwoofing autour du monde.

Pour ceux qui ne connaissent pas, wwoofing: willing workers on organic farms, c'est-à-dire aider des agriculteurs bio et en échange être logé et nourri.

Pourquoi du wwoofing? Parce qu'il combine tout ce que j'aime: la nature, le grand air - ah, les mains dans la terre, finir sa journée crottée - les voyages, les rencontres... Et surtout, je n'avais pas envie de "voyager pour voyager", mais trouver un fil conducteur et apporter ma petite contribution à une autre façon d'envisager notre monde.

Attention! Ce n'est pas un travail journalistique que je fais ici, je ne prétends pas à l'exactitude, mais au partage de ce que je vis. Pour le plaisir, simplement...

mercredi 9 décembre 2015

Remontée dans le temps

Mes nombreux fans :-) ayant demandé plus de photos, j'ai donc décidé de remonter un peu dans le temps pour vous redonner quelques photos supplémentaires de Tahiti, qui semble vous faire rêver tous!!

Je n'avais pas su où les caser, car elles n'avaient pas de rapport avec ce que j'écrivais - ah, le réflexe journalistique... - je les mets donc comme cela, "pour le plaisir des yeux" comme dirait un vendeur de souk marocain.

Voici donc un élément de la vie polynésienne que j'aime beaucoup, les fleurs que les gens arborent de façon totalement naturelle, fleur de tiaré à l'oreille ou couronne, même les hommes.





Et le sourire des gens, leur gentillesse. J'ai particulièrement aimé les rencontres en faisant du stop:  Velise et Tauru, un couple de retraités qui, un mois après, se souvenaient toujours de moi et de mon voyage; Philippe et Moe, un jeune couple des Tuamotu avec leur fils:  Jonathan est son nom français, Tapo he Rahani est son nom polynésien, c'est-à-dire "la nuit du couronnement du roi", prénom de son grand-père. Ils sont venus travailler à Papeete car "si tu veux avancer dans la vie, tu n'as pas le choix, tu ne peux pas rester dans ton atoll", mais les Tuamotu leurs manquent : "le poisson qu'on pêche chaque jour, le sable blanc, les cocotiers, la tranquillité, ici tu n'as pas cela..."


Mahu et raerae


Mais l'avion est tellement cher qu'ils ne peuvent  retourner. Tout est cher ici; les gens plaisantent souvent sur cela: "On a l'électricité la plus chère du monde - elle est hydraulique dans un pays de soleil et de vent... - le téléphone le plus cher du monde..." Quant au transport... Les low costs desservaient Papeete jusqu'à ce que Gaston Flosse crée Air Tahiti Nui, exit les low costs; idem pour les transports entre archipels; quand il a créé Air Tahiti, les bateaux de passagers ont disparu; Résultat: les habitants n'ont plus que l'avion hors de prix car en monopole ou les quelques places disponibles sur les cargos. L'avion pour les Marquises coûte plus cher que l'avion pour Auckland. Mais voilà, toutes ces structures mises en place par Gaston n'ont pas pour but d'aider les habitants, mais les amis de Gaston.

Et puis, il y a aussi les adorables mahu: j'ai été surprise, à mon arrivée, de voir nombre d'hommes efféminés, à la voix douce, aux manières précieuses. Apparement, deux explications existent. Les gens m'ont expliqué que les mahu sont issus d'une tradition: les tribus se faisant la guerre, pour garantir qu'au moins un des fils reste vivant pour s'occuper des parents, un des garçons était élevé comme une fille. La tradition continue même si elle est moins forte; serviables, très doux, les mahu sont très appréciés comme serveurs dans les restaurants ou comme stewards. Certains épouseront une femme et auront des enfants, d'autres seront homosexuels, c'est selon chacun.

Sur le net j'ai plutot trouvé l'explication liée à la grande tolérance sexuelle des Polynésiens: on naît mahu, et lorsqu'un garçon est repéré ainsi, on l'aide à grandir dans cette tendance, en l'éduquant comme une fille. C'est en sorte un troisième sexe, tout à fait reconnu dans la société.

Les raerae,  eux, se considèrent comme femmes. Eux aussi étaient tout à fait intégrés dans la société, mais le monde moderne les a fait évoluer plus vers le travesti, le transexuel, et la prostitution. Du coup, aujourd'hui le terme de raerae a souvent une connotation péjorative. Mais l'humour et l'acceptation restent là: chaque année se déroulent des concours de beauté de mister (miss?) raerae.

Pour le plaisir aussi, une image de plage nocturne à Mooréa, et le port de Papeete en nocturne également.


Un habitant des Tuamotu un peu particulier: un crabe de cocotier. C'est énorme, ces trucs-là!


Et enfin, une rando dans la vallée de la Papenau, à Tahiti.




Un marae, les anciens sites sacrés. J'ai particulièrement aimé celui-ci, perdu en pleine forêt, et où des offrandes étaient déposées.

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