C’est dingue ! Il ne se passe pas un jour sans que des
Néo-Zélandais fassent preuve de leur sympathie, leur gentillesse, leur accueil…
Sur l’île de Waiheke, dans la baie d’Auckland, ce sont deux
dames qui m’aident spontanément à ramener mon vélo chez le loueur après qu’une
jeune fille m’ait renversée sans faire exprès avec son sac à dos ; à
Waiheke toujours, c’est un déjanté « Mister 0 » qui se met à me
raconter les autres univers et « le pouvoir du rien » ; à l’auberge
de jeunesse de Waitomo, c’est Dave, le responsable – ancien tenancier de pub
aux clients plutôt costauds, sacré caractère, barbe de marin et accent à couper
au couteau – qui fait son possible pour me trouver mon bus pour Rotorua alors que
l’heure limite pour la réservation est dépassée, et qui va m’emmener en voiture
jusqu’au village pour être sûr que je l’ai.
Aux parcs géo-thermiques de
Rotorua, ce sont les personnes à l’entrée qui rient et discutent avec vous ;
à Rotorua, toujours, dans les bains thermaux avec vue sur le lac, ce sont des
habitués qui me laissent la meilleure place pour voir la vue ; à Rotorua
toujours, c’est le responsable du bus qui me laisse monter au moment où –
panique à bord – je me rend compte que je n’ai en fait jamais reçu le mail de
confirmation pour le voyage de nuit que
j’ai réservé jusqu’à Wellington ; dans ce même bus, c’est un gars qui,
voyant que je me recroqueville de froid, me prête sa couverture et, apprenant
que je suis française –« Welcome in New Zealand ! » s’exclame-t-il-,
s’amuse ensuite à jouer les guides à l’arrivée à Wellington, pendentif en guise
de micro et voix « ladies and gentlemen » de circonstance tandis
que sa femme pouffe de rire; à Wellington, c’est ensuite Tony, arrivée sur le
même bus, qui me trimballe avec enthousiasme dans la ville sous la pluie,
papotant joyeusement tandis que j’essaye de la suivre avec mon gros sac à dos
et me conduit jusqu’au musée Te Papa où je vais pouvoir me réchauffer devant un
café…
Les Néo-Zélandais, c’est aussi la
confiance : l’agence de location de voiture où l’on m’accueille avec un
grand sourire et où on ne me demande aucune caution ni garantie alors que je n’irai
récupérer ladite voiture que quelques jours plus tard, en arrivant sur l’île du
sud ; c’est l’agence de ce même loueur qui m’indique qu’ils laisseront le
bureau ouvert un peu plus tard car mon ferry arrive juste à l’heure où l’agence
doit fermer (et tout cela alors que je n’ai encore rien payé !) ; c’est
Chloé, une Française, qui n’en revient toujours pas de voir les gérants du Backpackers
hostel de Rotorua qui lui ont fait confiance en lui confiant les clef et la
gestion de la nuit le jour où elle leur a proposé de travailler pour eux ;
c’est le loueur de vélo de Waiheke qui ne me demande ni caution ni numéro de
passeport pour le vélo (bref, je pourrais très bien reprendre le ferry avec un
VTT qui ne m’aurait coûté que 30 dollars…)…
Etc, etc, etc… Et je crois que la
longue liste ne s’arrêtera pas là…
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