Wwoof autour du monde

C'est l'histoire d'une journaliste qui va se nettoyer les neurones durant un an en faisant du wwoofing autour du monde.

Pour ceux qui ne connaissent pas, wwoofing: willing workers on organic farms, c'est-à-dire aider des agriculteurs bio et en échange être logé et nourri.

Pourquoi du wwoofing? Parce qu'il combine tout ce que j'aime: la nature, le grand air - ah, les mains dans la terre, finir sa journée crottée - les voyages, les rencontres... Et surtout, je n'avais pas envie de "voyager pour voyager", mais trouver un fil conducteur et apporter ma petite contribution à une autre façon d'envisager notre monde.

Attention! Ce n'est pas un travail journalistique que je fais ici, je ne prétends pas à l'exactitude, mais au partage de ce que je vis. Pour le plaisir, simplement...

vendredi 11 décembre 2015

Hillbrook farm, wwoofing trois étoiles

Splendide. C'est le mot qui me vient en tête pour la première ferme où j'ai wwoofé en Nouvelle-Zélande. Hillbrook farm, sur la péninsule de Coromandel, est une ferme trois étoiles, qui ne ressemble à rien de ce que j'ai pu connaître jusque là: des pâturages bien ordonnés, pas un brin d'herbe qui dépasse les autres, une immense et magnifique maison entourée d'hortensias et d'agapanthes dominant l'océan avec une vue à couper le souffle... L’image qui m’est venue en tête était celle d’un roman d’Agatha Christie, avec cette allure « so british », l’image étant plus précisément celle de « Dix petits nègres », splendide villa isolée sur son île…


Une villa très britannique isolée au-dessus de l'eau: ambiance "Dix petits nègres" assurée.





Richard, le propriétaire, lui, est un « gentleman farmer », très cultivé, très attentionné, très « british » même s’il est écossais. La ferme est plus pour lui un plaisir ; dans la « vraie vie » il investit dans les projets liés au développement durable. Il a un farm manager, Greg, et mon travail a donc été plutôt du jardinage. J’ai aussi ramassé les algues en vue d’enrichir le compost sur la plage au pied de la ferme, une plage où il n’y avait que moi. Je me suis sentie comme une privilégiée, sur « ma plage privée ». Mine de rien, cela est très agréable de vivre ce sentiment d’être un « happy few » pour quelques jours…


Cette plage pour moi seule...


Privilégiée, c’est aussi le sentiment que j’ai ressenti quand, avec un jeune couple ami de Richard, nous avons eu droit à un tour dans son hélicoptère : les arbres et pâturages verts semblables à ces paysages miniatures des petits trains, et la vision des vagues déroulant leur écume sur la côté… C’était magnifique.





Quant aux vaches d’Hillbrook farm, elles sont ce que l’on pourrait appeler « des vaches heureuses » : une herbe grasse, de l’espace, et de vrais taureaux. Bref, comme le dit Richard, « on laisse la nature faire son travail ». Une fois les génisses pleines, il les revend à d’autres exploitations. La ferme a également des Highland cattles, qui paissaient devant le fenêtre de mon logement. De mon balcon, je pouvais regarder les petits veaux, dont certains de quelques jours…  



Vue sur l'océan et les Highland cattles depuis mon logement.


Et à vingt mètres de mon logement, je pouvais aller cueillir directement sur les arbres des oranges et des clémentines incroyablement juteuses et savoureuses, dans le verger qui, lui, me transportait au Maroc… Ce verger a été planté par Richard tout simplement car il aime la senteur des fleurs d’oranger ; les variétés sont anciennes, et cultivés sans le moindre produit chimique, d’où leur goût incomparable. Mêlés aux orangers se trouvaient des avocatiers, croulant sous les avocats ; dans quelques semaines, ils seront prêts à être cueillis.


Pour moi seule j’avais également un logement d’un confort que je n’ai, là non plus, jamais connu dans mes expériences fermières. Ces quelques jours à Hillbrook farm ont été du wwoofing trois étoiles.

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