Quel était donc le travail que j’ai eu à faire à El Yunque ?
lever à 5h30 pour commencer le travail à 6 h et le terminer à 12 h (14h30) pour
les ouvriers. Et ceci pour éviter la chaleur ou la pluie de l’après-midi. Car
quand il fait chaud, il fait chaud ! Et quand il pleut (souvent l’après-midi
et le soir), il pleut ! Et encore, je n’étais pas là durant la grosse
saison des pluies, qui commence fin septembre…. La première semaine était
relativement ensoleillée, ce qui me permettait de sécher ma lessive du jour,
mais la deuxième n’était Que pluie ou grisaille. Exit la lessive quotidienne du
pantalon, de toute façon, la saleté n’était que de la terre ou de la bouse de
vache, alors…
6 h, réunion de tout le monde chez Carlos le mandador pour
fixer le programme du jour. Ensuite,
nettoyage du corral des vaches et des chevaux. Tout se fait à la main et à la
pelle ici : ramasser la bouse et le
crottin, les mélanger afin de les épandre ensuite dans les installations du
lombrics-compost, laver le sol en puisant des baquets d’eau, nourrir les bêtes
en transportant le fourrage sur le dos (cela je ne le faisais pas, c’était une
charge beaucoup trop lourde pour moi).
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Pour que les lombrics puissent digérer le crottin, il faut l'écraser. Au début, je le faisais du bout du pied, et à la fin, j'y allais joyeusement. Ensuite, on mélange le tout à la pelle avec les bouses avant de le transporter par baquets jusqu'aux installations de lombric-compost. |
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Récolte du lombric-compost pour Francisco et Javier. |
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Une fois le compost récupéré, on rajoute le mélange bouse et crottin. |
Une bonne partie de mon
travail ensuite consistait à récupérer le lombrics-compost, un travail
très long, car il faut ramasser uniquement ce qui est transformé et éviter d’emmener
les lombrics. Les installations sont dans de vieux pneus répartis partout
dans la finca, afin que le jus qui coule du fumier puisse nourrir la terre. Il
faut transporter les baquets (et ils sont lourds…) à travers les pentes
boueuses ou herbeuses. Après chaque trajet, on est en nage ; et il y a
cinq ou six trajets à chaque fois.
Pourtant, il n’y a sept ou huit vaches, et trois chevaux.
Mais la vache (elle est facile, celle-là, je sais…) qu’est-ce que ça produit ces
bestiaux ! Moi l’urbaine, j’ai pu voir qu’une vache peut vous sortir trois
bouses à l’heure, en général juste après que vous ayez tout ramassé à la pelle…
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Jose et Javier coupent le pasto. |
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Transport du pasto par Wilmer. |
Les autres tâches étaient très variées : récupérer du
bois dans la forêt, faire des semis et des plantations (du pijibay en l’occurrence),
couper les caféiers malades, mener les bêtes à paître dans divers lieux de la
finca, chercher des moisissures de forêt pour les cultiver (ce sont des moisissures
utiles, qui aident les plantes à se protéger des ennemis).
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Couper les caféiers malades. |
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Plantation des pihibay par Obel... |
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... et par moi. |
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Récolte des haricots. |
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Récolte du bois par Javier et Wilmer. |
Après les deux premiers jours à arrêter le travail à 12h, j’ai
décidé de le continuer avec eux jusqu’à 14 h 30 et de partager le déjeuner avec eux: gallo pinto, c'est-à-dire riz et haricots rouges (ben ouais, c'est matin, midi et soir, et pour varier, on peut pendre riz et haricots, ou alors haricots et riz) avec soit une tortilla de maïs soit des platanos (bananes plantains) cuites à l'eau . Car finalement, c’était
beaucoup plus enrichissant pour moi d’être avec eux, de partager leur vie, que
d’aller ensuite me baigner dans la rivière, de me balader ou de bouquiner. Et
je ne le regrette pas !!
Qu'est ce que le "Pihabay"? Google ne connaît pas. Cela ressemble au bananier d'après les feuilles. Tu n'as pas prévu d'en ramener? Tu serais embarrassée pour la suite du voyage. Isabelle
RépondreSupprimerEn fait, cela s'écrit semble t-il pijibay. Mais cela peut être le mot indigène, ce qui expliquerait que tu be trouves pas... Les feuilles sont plus pointues, et le plante a des épinest rès fines. Je ne connais pas les fruits, mais les humains et les cochons les mangent (!).
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