Wwoof autour du monde

C'est l'histoire d'une journaliste qui va se nettoyer les neurones durant un an en faisant du wwoofing autour du monde.

Pour ceux qui ne connaissent pas, wwoofing: willing workers on organic farms, c'est-à-dire aider des agriculteurs bio et en échange être logé et nourri.

Pourquoi du wwoofing? Parce qu'il combine tout ce que j'aime: la nature, le grand air - ah, les mains dans la terre, finir sa journée crottée - les voyages, les rencontres... Et surtout, je n'avais pas envie de "voyager pour voyager", mais trouver un fil conducteur et apporter ma petite contribution à une autre façon d'envisager notre monde.

Attention! Ce n'est pas un travail journalistique que je fais ici, je ne prétends pas à l'exactitude, mais au partage de ce que je vis. Pour le plaisir, simplement...

mercredi 9 septembre 2015

El Yunque, cher à mon cœur

Il est des endroits que l’on a du mal à quitter, et El Yunque, sur les hauteurs de Matagalpa, est un de ceux-là. Et pourtant, cela fut l’expérience la plus dure que j’ai connue. Non pas à cause du travail, même si lui aussi était dur, mais à cause des conditions de vie. A El Yunque, j’ai vécu comme les ouvriers de la ferme, la finca. Et la vie d’ouvrier d’une ferme au Nicaragua est difficile…


Les premiers jours, je me suis vraiment demandé si j’arriverais à tenir le coup.  Et je suis tellement heureuse – et fière ! – d’avoir tenu le coup. Car j’ai partagé des moments de grande relation humaine avec Obel, Francisco, Javier, Carlos, Wilmer, Jose, Guillermina, Juana. Je me suis sentie faire vraiment partie d’eux, je n’étais plus « une volontaire », que l’on oublie une fois qu’elle s’en va, mais Françoise, Francisca, Frances, qui a travaillé le fumier et le lombris-compost avec eux, qui a partagé les repas de gallo pinto (riz et haricots) avec eux, avec qui ils ont parlé de leur vie, de leurs rêves,  et ils ont organisé une fête pour moi avant mon départ.


J’ai  pleuré quand je suis partie…. Et le soir de mon arrivée à Matagalpa, ma décision était prise : au lieu de poursuivre mon chemin par du tourisme vers la côte caraïbe, les eaux cristallines et les plages de sable blanc des Islas de Maïs (Corn Islands), j’ai décidé de retourner quelques jours à El Yunque, pour honorer ma promesse de leur donner les photos que j’ai prises d’eux, et la promesse de les revoir.


Car tous ceux qui ont voyagé le savent : les promesses de « se revoir  un jour » ne sont jamais tenues, et chacun le sait ; et pourtant, on se fait cette promesse à chaque fois, comme pour conjurer le sort, pour se dire qu’une fois, peut-être, l’exception sera là….  Les pays sont trop loin l’un de l’autre, le monde est trop grand, et la roue de la vie tourne, on oublie la promesse, et les moments passés se transforment en beaux souvenirs…


Alors, plutôt que du tourisme – même si ces fichues Corn Islands ont l’air vraiment magnifiques ! – j’ai préféré opter pour les humains. Aujourd’hui nous sommes mercredi, demain je repars à El Yunque pour quelques jours.


Avant de montrer des photos du travail, de la finca, je préfère donc montrer les photos du dimanche à la rivière passé avec eux (les Facebookeurs les ont déjà vues). Leur seul jour de repos, et ils ont choisi de le passer avec moi. Merci à tous, gracias à todos !!

Souvenir d'un  dimanche à la rivière. Debout: Francisco, Carlos, Juana. Devant: Obvel, Javier, Maykeling, moi, Jose, Jovelito, Yuliena.

J'ai eu la joyeuse idée de prêter mon appareil photo à Jovelito. Il a fait 550 photos!!! Voici juste un - tout petit - aperçu. Et la prochaine fois, je ferai comme eux, je ne me casserai pas la tête à mettre un maillot de bain. Les filles se baignent tout habillées.

Avec Francisco et Maykeling.

Francisco, Maykeling et Javier.

Avec Obel et Carlos, tandis que Jose derrière essaye de mettre ma main autour de la taille de Jovel, tssss :-)

Etonnant: d'un côté de la rivière, image champêtre, on dirait la Normandie...

Et de l'autre, nous sommes sous les tropiques.

Récolte très sportive des goyaves...

Francisco superman: c'est le gai-luron de la bande, toujours en train de faire l'idiot :-)

Séance de salsa, ou cumbia, ou je ne sais plus, improvisée avec Jose, à l'hilarité de Juana et Maykeling.

Carlos, le mandador, le contremaître de la finca El Yunque.

Comme toujours, les mécaniques attirent les gamins. Surtout ici, où seuls quelques uns ont les moyens d'avoir un deux roues. Et les deux seuls voitures sont les camionnettes de Miguel, propriétaire d'El Yunque, et celle de la finca voisine pour emmener les ouvriers vers les champs de café.  Ici, Jovelito et un autre gamin, devant la maison de Yacklyn et Jose.

Jose, c'est le beau gosse du coin, et il le sait. Mais il en joue avec humour.
Yuliena, la fille de Juana. Dès que j'ai sorti mon appareil, elle a posé, très sérieuse. Zut... 

Maykeling et Juana, j'adore cette photo.



2 commentaires:

  1. C'est génial... là je viens de passer presque une heure à lire... je me suis aperçue qu'il y a des choses que j'avais zappé ! shame on me ;)
    En tout cas j'ai l'impression qu'au Nicaragua tu as trouvé un superbe endroit, malgré les difficultés et la rudesse de la vie, qui te convenait ! avec des gens top !
    Continue comme ça :)
    PS: j'avais essayé de te sms sur ton tel de la bas...

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  2. Ah???? Rien reçu..... Oui, j'ai adoré les gens! Je vais essayer de vite mettre un deuxième article avant de refaire les trois heures de bus et deux heures de marche :-)

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