Wwoof autour du monde

C'est l'histoire d'une journaliste qui va se nettoyer les neurones durant un an en faisant du wwoofing autour du monde.

Pour ceux qui ne connaissent pas, wwoofing: willing workers on organic farms, c'est-à-dire aider des agriculteurs bio et en échange être logé et nourri.

Pourquoi du wwoofing? Parce qu'il combine tout ce que j'aime: la nature, le grand air - ah, les mains dans la terre, finir sa journée crottée - les voyages, les rencontres... Et surtout, je n'avais pas envie de "voyager pour voyager", mais trouver un fil conducteur et apporter ma petite contribution à une autre façon d'envisager notre monde.

Attention! Ce n'est pas un travail journalistique que je fais ici, je ne prétends pas à l'exactitude, mais au partage de ce que je vis. Pour le plaisir, simplement...

vendredi 25 septembre 2015

La meditation pour passer le cap

C'était prévu avant l'épisode de Granada, mais je dois dire que cela tombe bien: je suis maintenant pour une semaine dans un ashram, a San Juan del Sur, au sud du Nicaragua sur la cote pacifique. Yoga, calme et méditation avec le travail de wwoofing.

J y suis arrivee il y a deux jours, j ai donc quitté Granada sans regret, enfin... presque. J'ai recroisé mes voleurs, sur leurs vélos, l'un d'eux m'a fait un grand salut moqueur... Eh ouais...

Heureusement, j'ai pu voir une partie un peu plus agréable de Granada, les isletas, un chapelet de minuscules iles sur le lac Cocibolga, créées par une éruption geante du volcan Mombacho. Elles ont tout juste la taille pour une maison et un jardin et sont adorables. Celles que nous avons vues - avec trois Allemands de l'hotel Boca en Boca, guidés par Stéphane, un Français de Granada - sont encore habitées par une communauté de pêcheurs, qui vivent sans électricité, loin de Granada alors qu'on est a dix minutes en voiture de celle-ci. Le lac, les iles vertes sur leurs rochers noirs, le calme sur nos mini-kayaks, c'était reposant, cela m'a fait du bien...

Une vendeuse au geste très important...


Un épisode qui m'a fait beaucoup de bien aussi n'a duré que quelques secondes: avant de sauter dans le bus pour aller a San Juan, j'ai acheté un jus de maracuja et un sac de petites patisseries pour mon repas et par erreur, au lieu de donner a la dame un billet de 10 cordobas, j ai donne un billet de 100 (les 10 et 100 se ressemblent et les 20 et 200 se ressemblent, c est génial...). Elle me l'a signalé, je l'ai remerciée en riant de mon erreur, et du coup elle m a donné un second sac de patisseries. Elle ne le saura jamais, mais par ce geste, cette dame m'a un peu réconciliée avec Granada...

Maintenant je suis dans la forêt, dans le son des singes hurleurs, au Ahimsa yoga ashram, chez  Xian Sunshine, une Britannique et ses deux jumeaux de six mois; cela fait vingt ans qu elle est sur la  route, quelques annees en Thailande, acrobate dans un mini-cirque familial au fin fond de nulle part au Mexique, er je ne sais trop quoi encore... Sont là egalement Angelica, de New York, qui voyage depuis plus de deux ans; juste avant elle était dans une communauté au Costa Rica, en pleine jungle, elle a bossé et bourlingue partout, Dana, de l'Ohio, démarre un voyage d'un an environ, Keith, de Colombie britannique, qui est parti ce matin, est sur les routes depuis trois ans; enfin, vient d'arriver Samara, d'Australie. Au fil de mon voyage, je rencontre ainsi des personnages avec un parcours sacrement étonnant...

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