Wwoof autour du monde

C'est l'histoire d'une journaliste qui va se nettoyer les neurones durant un an en faisant du wwoofing autour du monde.

Pour ceux qui ne connaissent pas, wwoofing: willing workers on organic farms, c'est-à-dire aider des agriculteurs bio et en échange être logé et nourri.

Pourquoi du wwoofing? Parce qu'il combine tout ce que j'aime: la nature, le grand air - ah, les mains dans la terre, finir sa journée crottée - les voyages, les rencontres... Et surtout, je n'avais pas envie de "voyager pour voyager", mais trouver un fil conducteur et apporter ma petite contribution à une autre façon d'envisager notre monde.

Attention! Ce n'est pas un travail journalistique que je fais ici, je ne prétends pas à l'exactitude, mais au partage de ce que je vis. Pour le plaisir, simplement...

mercredi 16 mars 2016

Petites réflexions sur Happy Healing Home et dernières images

Que penser finalement de mon expérience à HHH ? Ce n’est pas vraiment une ferme au sens classique du terme, c’est plus un lieu où chacun y trouve en fait ce qu’il amène avec lui, à mi-chemin du joyeux camp de découvertes et du lieu de ressourcement/ confrontation.

Camp de découvertes lorsque nous allons apprendre à pêcher les moules de vase, à couper les bambous, lorsque nous faisons du riz collant cuit dans des bambous sur le feu de bois.


A  la pêche aux moules...

Pour Sam et georgia...

Pour Lorraine, Sam et moi...

Et pour Carole.

Pinaan Phem, roi de la pêche au filet.

Enseignement de la pêche au filet pour Georgia avec pinaan Lak.

Corvée de nettoyage des poissons pour Carole, Georgia..

Et moi, sous l'oeil intéressé d'un expert.

Nettoyage des moules par Tom, Sam et Lorraine. Travail fastidieux car il faut ôter une petite poche dans chaque moule. Vive les moules de nos océans!
Pour siroter un café, il faut écraser les fruits séchés pour décortiquer l'enveloppe; ici par Julien, Walter et Ferdinand. 

Cuire les grains; ici l'autre Julien. 

Puis moudre les grains au pilon avant de faire le café, et le déguster. Café bien mérité pour Julien et Walter.


Lieu de ressourcement lors des méditations du matin, lorsque le riz collant passe de main en main comme une offrande, ou lorsque pinaan Jim nous parle de sa conception du bouddhisme – les fameux moments où l’on est parfois plus perdu après sa réponse qu’au début, mais il est parfois nécessaire de se perdre pour mieux se retrouver.


Lieu de confrontation lorsque ses préceptes semblent aller à l’encontre de notre conception d’une harmonie de groupe, tel cet ordre de ne parler que lorsque cela est nécessaire – « le papotage ne permet pas d’être dans l’instant présent » - alors que pour nous il est ce qui permet à chacun de mieux connaître l’autre et l’apprécier. 

Lieu de confrontation également lorsque se met à douter sur la véracité des paroles de pinaan Jim, qui semble se tresser de multiples lauriers. Grâce à Arlhan - mon hôte à Chiang Mai, un amour dont je parlerai plus tard et qui fut nonne bouddhiste durant plusieurs mois (dans le bouddhisme, chacun peut décider d'être moine ou nonne l'espace du temps qu'il le souhaite), j'apprendrai que ce n'est pas de la vantardise douteuse comme nous le penserions nous occidentaux, mais une façon de tester les réactions et sentiments de son interlocuteur.


Subtiles différences entre l’esprit asiatique et l’esprit occidental sans doute, mais qui nous rappelle combien l’adaptation entre cultures n’est pas toujours facile. Entre ces différentes étapes par lesquelles je suis passée là-bas, finalement ce fut pour moi un beau lieu d'apprentissage d'une autre vision de la vie.


Travail dans les champs d'ail. Ici, le travail se fait en commun, comme chez les Amish: quand le champ de l'un est prêt, tout le monde vient; le lendemain, ce sera le tour d'un autre.






Les combats de coqs sont une passion ici; mais chez les Lannas, m'expliquera pinaan Jim, les combats ne se terminent pas par la mort (les animaux ne sont  pas équipés de l'ergot de métal meurtrier) mais par la défaite et /ou la fuite du vaincu. Cela dit, la mort n'est en général pas loin pour celui-ci puisqu'il sera au menu du prochain repas.


Entre chaque round, les propriétaires aspergent leur champion avec de l'eau pour éviter le coup de chaud.

Repas de funérailles au village voisin.

Et vaisselle après le repas.




Les toilettes à HHH...

Et le petit mot qui va avec.

La douche...

A la noix de coco.


Fauteuil réalisé par un précédent volontaire.

Mon bungalow: simple, mais l'essentiel y est.

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