Wwoof autour du monde

C'est l'histoire d'une journaliste qui va se nettoyer les neurones durant un an en faisant du wwoofing autour du monde.

Pour ceux qui ne connaissent pas, wwoofing: willing workers on organic farms, c'est-à-dire aider des agriculteurs bio et en échange être logé et nourri.

Pourquoi du wwoofing? Parce qu'il combine tout ce que j'aime: la nature, le grand air - ah, les mains dans la terre, finir sa journée crottée - les voyages, les rencontres... Et surtout, je n'avais pas envie de "voyager pour voyager", mais trouver un fil conducteur et apporter ma petite contribution à une autre façon d'envisager notre monde.

Attention! Ce n'est pas un travail journalistique que je fais ici, je ne prétends pas à l'exactitude, mais au partage de ce que je vis. Pour le plaisir, simplement...

mardi 22 mars 2016

Pai: relax, Max

Avant de rejoindre la ferme de Wat et Poh, ma deuxième étape thai de wwoofing, j'ai donc passé également quelques jours ensuite à Pai, dont on m'avait dit que l'endroit était vraiment cool. A trois heures de route sinueuse de Chiang Mai, un village qui fut « découvert » par les hippies et où l’on va pour, eh bien, euh, ne rien faire. Se relaxer les doigts de pied en éventail, laisser passer le temps à côté de la rivière Pai, dans une température mille fois plus agréable qu’à Chiang Mai. On y trouve : des hôtels, des guesthouses, des magasins d’artisanat, des loueurs de scooters, des restaurants, des salons de massage, et encore des hôtels, des guesthouses, des magasins d’artisanat, des loueurs de scooters, des restaurants, des salons de massage.

Bienvenue à Pai!


De jour...


Comme de nuit...




!!!


Pai est un lieu où l'on va pour se relaxer et profiter de la vie. C'est la version  nordiste et campagnarde des îles et leurs plages.



Qu’y ai-je fait ? Je me suis baladée dans les rues, j’ai dormi perchée dans les airs au Spicy Pai backpackers hostel, dans un dortoir rigolo comme tout, où les lits de bambou sont comme des nids, j’ai testé le massage thai, qui n’a rien à voir avec ce que l’on pourrait penser : les manipulations, les pressions y sont extrêmement fortes, à la limite du supportable – mais dieu que ça fait du bien…

Le dortoir...

La vue depuis mon lit...

Et le comité d'accueil.

Dans les sources chaudes près de Pai.

J’ai également conduit un scooter pour la première fois de ma vie et disons que j’ai encore un peu de pratique à avoir… D’abord, ça démarre au quart de tour ces machins-là, et si cela va pour les virages à gauche, les virages à droite ce n’est pas vraiment çà, j’ai failli aller dans le décor quelques fois. J’ai opté prudemment ensuite pour le tour du pâté de maison par la gauche afin d’éviter de prendre directement une rue par la droite. A ma décharge, je n’étais pas la seule à merdouiller comme une débutante : nombreux sont les touristes qui, comme moi, en enfourchent un pour la première fois et terminent avec un bandage autour de la jambe.

Les petits inconvénients peuvent parfois créer de belles surprises : voulant voir un bouddha au sommet d’une colline, je me suis trouvée fort embêtée car il fallait prendre un virage à droite puis accélérer à fond pour prendre la montée. N’ayant pas vraiment envie de me casser la figure, j’ai préféré continuer tout droit vers une petite route où je pensais faire un demi-tour au pas et faire un chouette virage à gauche vers le bouddha. La petite route étant jolie, j’ai eu envie de la suivre avant de monter vers le bouddha, et je suis arrivée à Pou Na Pai, un hâvre de paix dans la verdure : un lieu créé par des Allemands en quête d’un développement spirituel ; chaque année ils s’y retrouvent pour simplement parler de spiritualité en-dehors de tout lien à une religion quelle qu’elle soit, des petites choses qui tissent le bonheur au quotidien, pour cultiver une certaine sérénité.


Nous Français, avec notre cartésianisme, ricanons facilement face à cela, et pourtant, au fil des années je me suis rendu compte combien il est ainsi des lieux, des gens, qui rayonnent une bienveillance, une aura positive, auprès desquels on se sent bien, tout simplement bien. J’ai vécu cela dans la nuit froide du mont Koyasan au Japon, j’ai vécu cela à Pou Na pai.

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