Wwoof autour du monde

C'est l'histoire d'une journaliste qui va se nettoyer les neurones durant un an en faisant du wwoofing autour du monde.

Pour ceux qui ne connaissent pas, wwoofing: willing workers on organic farms, c'est-à-dire aider des agriculteurs bio et en échange être logé et nourri.

Pourquoi du wwoofing? Parce qu'il combine tout ce que j'aime: la nature, le grand air - ah, les mains dans la terre, finir sa journée crottée - les voyages, les rencontres... Et surtout, je n'avais pas envie de "voyager pour voyager", mais trouver un fil conducteur et apporter ma petite contribution à une autre façon d'envisager notre monde.

Attention! Ce n'est pas un travail journalistique que je fais ici, je ne prétends pas à l'exactitude, mais au partage de ce que je vis. Pour le plaisir, simplement...

vendredi 4 mars 2016

Bangkok, de tout et de rien

Quand on est coincée à Bangkok, que fait-on ? Eh bien, on va à Khao San Road, la rue des routards et des touristes, party à tous les coins de rue, avec musique techno à fond dans les bars, séances de massage sur le trottoir – ah, le massage de la tête et des pieds, le bonheur sur terre… -, fausses femmes d’ethnie rurale proposant des souvenirs, scorpions grillés à grignoter, pas mauvais d’ailleurs, croquants, et avec un goût de tête de crevette.




On va aussi à Patpong, le marché de nuit des contrefaçons et quartier chaud, où l’on peut acheter tout ce qu’on veut, vêtements, chaussures, sacs, et vivre manifestement toutes les aventures sexuelles que l’on veut à en croire la liste de choses que vous mettent sous le nez les Thailandaises en mini-mini-mini-jupe et chaussures à talons maxi-maxi-maxi qui vous aguichent pour aller voir un peu ce qui se passe à l’intérieur. Par les portes ouvertes des bars, on voit les gogo-girls faisant de la pole dance tandis que les lady-boys en jupes encore plus mini ondulent sur leurs mollets de coq qui trahissent leur masculinité.

On va loger dans des guesthouses qu'il fuut atteindre de façon assez spéciale:

Si, si, vous êtes sur le bon chemin.

La preuve: voici une lumière.

Vous êtes arrivé!


On rend également visite aux gens que l’on connait, avec donc Laure et Tom, inépuisable source de compréhension de la Thailande et de ses habitants. Pour Tom, qui parle thai, la lecture des journaux est une joie sans pareille. Le dernier coup était ainsi celui d’un homme important convoqué par la police pour je ne sais plus trop quoi et qui ne s’y est pas rendu pour la bonne raison que c’était la Saint-Valentin et qu’il fêtait donc celle-ci avec Madame.

Avec eux, j'apprends à voir les choses avec un autre oeil: prenons les prostituées, jeunes, minces, mignonnes; l'idée des occidentaux vieux, gras et flapis venant par troupeaux à Bangkok pour du tourisme sexuel me/nous dégoûte. Or, elles préfèrent de loin ces clients aux jeunes; ils sont plus reposants à satisfaire et ne se prennent pas pour des dieux du sexe. Ils m'ont également appris par quel surnom les prostituées désignent les ressortissants d'un pays dont je tairais le nom pour sauvegarder leur amour-propre: "5-5-5": 5 minutes, 5 centimètres, 5000 baths...

On rend également visite à Mathieu, le fils d’une amie qui vit également à Bangkok. Sans lui et sa famille, je n’aurais pas connu le restaurant au doux nom de « Cabbage and condom » (chou et préservatif). Excellent restaurant, fondé par une association qui depuis des années milite pour aider les femmes à contrôler leur natalité et lutter contre le sida. A l’entrée du restaurant on est accueilli par de magnifiques personnages tout de préservatifs réalisés.



Et puis, pour aller sur internet en échappant à la chaleur étouffante, on fait quoi ? On devient une spécialiste des centres commerciaux. Ah, leur clim’, quel plaisir… Et leurs cafés… On y trouve des frappuccino à se damner et on l’on peut pianoter à son aise. J’ai été bluffée par les centres commerciaux de Bangkok, véritables palais où même les toilettes sont un plaisir pour l’œil. Chanel, Emporio Armani, Body Shop, Sephora, Vuitton, Croc’s, on trouve tout, tout, tout et mille fois plus que chez nous. Les Thais sont accro au shopping et cela se voit ! En la matière, les Chinois ne sont pas mal non plus, qui dévalisent les magasins. Si on a une petite faim, on monte au dernier étage où se trouvent les food courts, et on peut manger thai, chinois, japonais, français, italien, américain…




Splendeur des toilettes...




On admire aussi Bangkok la  nuit sur la rivière...






Mauvaise expérience en revanche au tout nouveau lieu de shopping nocturne, Bangkok Asiatique : pour rejoindre les boutiques, il y a une navette bateau gratuite. Mais alors… Queue d’une heure, coup de sifflet pour faire avancer les gens plus vite et les tasser sur le bateau… Je me suis senti une proximité avec les moutons de Hamish que les chiens forçaient à presser le pas. J’ai aussi eu la vision très dérangeante des Juifs terrifiés sur lesquels les SS hurlaient pour aller plus vite vers les « salles de douche » à leur arrivée dans les camps… J’ai vu combien on devient très facilement une masse anonyme  et obéissante, semblable à un troupeau…

Pour arriver là...

On se retrouve d'abord masse pressée sur les navettes fluviales, houspillée pour aller plus vite.

Que dire encore ? Ah oui, j’ai retrouvé avec plaisir les toilettes du Sud-Est asiatique, équipées d’une douchette. Même si les toilettes à l’occidentale deviennent de plus en p us fréquentes, on trouve encore souvent heureusement ces douchettes. Car – peut-être l’ai-je déjà dit pour le Japon ? – je trouve cela mille fois plus hygiénique que notre papier. Avantage supplémentaire : quand il fait 30 °, la douchette froide vous rafraîchit les idées de façon très efficace…



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