Quand on est coincée à Bangkok, que fait-on ? Eh bien, on
va à Khao San Road, la rue des routards et des touristes, party à tous les
coins de rue, avec musique techno à fond dans les bars, séances de massage sur
le trottoir – ah, le massage de la tête et des pieds, le bonheur sur terre… -,
fausses femmes d’ethnie rurale proposant des souvenirs, scorpions grillés à
grignoter, pas mauvais d’ailleurs, croquants, et avec un goût de tête de
crevette.
On va aussi à Patpong, le marché de nuit des contrefaçons et
quartier chaud, où l’on peut acheter tout ce qu’on veut, vêtements, chaussures,
sacs, et vivre manifestement toutes les aventures sexuelles que l’on veut à en
croire la liste de choses que vous mettent sous le nez les Thailandaises en
mini-mini-mini-jupe et chaussures à talons maxi-maxi-maxi qui vous aguichent
pour aller voir un peu ce qui se passe à l’intérieur. Par les portes ouvertes
des bars, on voit les gogo-girls faisant de la pole dance tandis que les
lady-boys en jupes encore plus mini ondulent sur leurs mollets de coq qui
trahissent leur masculinité.
On va loger dans des guesthouses qu'il fuut atteindre de façon assez spéciale:
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Si, si, vous êtes sur le bon chemin. |
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La preuve: voici une lumière. |
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Vous êtes arrivé! |
On rend également visite aux gens que l’on connait, avec
donc Laure et Tom, inépuisable source de compréhension de la Thailande et de
ses habitants. Pour Tom, qui parle thai, la lecture des journaux est une joie
sans pareille. Le dernier coup était ainsi celui d’un homme important convoqué
par la police pour je ne sais plus trop quoi et qui ne s’y est pas rendu pour
la bonne raison que c’était la Saint-Valentin et qu’il fêtait donc celle-ci
avec Madame.
Avec eux, j'apprends à voir les choses avec un autre oeil: prenons les prostituées, jeunes, minces, mignonnes; l'idée des occidentaux vieux, gras et flapis venant par troupeaux à Bangkok pour du tourisme sexuel me/nous dégoûte. Or, elles préfèrent de loin ces clients aux jeunes; ils sont plus reposants à satisfaire et ne se prennent pas pour des dieux du sexe. Ils m'ont également appris par quel surnom les prostituées désignent les ressortissants d'un pays dont je tairais le nom pour sauvegarder leur amour-propre: "5-5-5": 5 minutes, 5 centimètres, 5000 baths...
On rend également visite à Mathieu, le fils d’une amie qui
vit également à Bangkok. Sans lui et sa famille, je n’aurais pas connu le
restaurant au doux nom de « Cabbage and condom » (chou et
préservatif). Excellent restaurant, fondé par une association qui depuis des
années milite pour aider les femmes à contrôler leur natalité et
lutter contre le sida. A l’entrée du restaurant on est accueilli par de
magnifiques personnages tout de préservatifs réalisés.
Et puis, pour aller sur internet en échappant à la chaleur
étouffante, on fait quoi ? On devient une spécialiste des centres
commerciaux. Ah, leur clim’, quel plaisir… Et leurs cafés… On y trouve des
frappuccino à se damner et on l’on peut pianoter à son aise. J’ai été bluffée
par les centres commerciaux de Bangkok, véritables palais où même les toilettes
sont un plaisir pour l’œil. Chanel, Emporio Armani, Body Shop, Sephora,
Vuitton, Croc’s, on trouve tout, tout, tout et mille fois plus que chez nous.
Les Thais sont accro au shopping et cela se voit ! En la matière, les
Chinois ne sont pas mal non plus, qui dévalisent les magasins. Si on a une
petite faim, on monte au dernier étage où se trouvent les food courts, et on
peut manger thai, chinois, japonais, français, italien, américain…
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Splendeur des toilettes... |
On admire aussi Bangkok la nuit sur la rivière...
Mauvaise expérience en revanche au tout nouveau lieu de
shopping nocturne, Bangkok Asiatique : pour rejoindre les boutiques, il y
a une navette bateau gratuite. Mais alors… Queue d’une heure, coup de sifflet
pour faire avancer les gens plus vite et les tasser sur le bateau… Je me suis
senti une proximité avec les moutons de Hamish que les chiens forçaient à
presser le pas. J’ai aussi eu la vision très dérangeante des Juifs terrifiés
sur lesquels les SS hurlaient pour aller plus vite vers les « salles de
douche » à leur arrivée dans les camps… J’ai vu combien on devient très
facilement une masse anonyme et
obéissante, semblable à un troupeau…
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Pour arriver là... |
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On se retrouve d'abord masse pressée sur les navettes fluviales, houspillée pour aller plus vite. |
Que dire encore ? Ah oui, j’ai retrouvé avec plaisir
les toilettes du Sud-Est asiatique, équipées d’une douchette. Même si les
toilettes à l’occidentale deviennent de plus en p us fréquentes, on trouve
encore souvent heureusement ces douchettes. Car – peut-être l’ai-je déjà dit
pour le Japon ? – je trouve cela mille fois plus hygiénique que notre
papier. Avantage supplémentaire : quand il fait 30 °, la douchette froide
vous rafraîchit les idées de façon très efficace…
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