Il est toujours intéressant de voir combien il est difficile
de quitter un lieu. Quitter Happy Healing Home n’a pas fait exception à la
règle. Le matin de mon départ, je me suis retrouvée au bord de la route à
attendre le bus et à espérer qu’il ne passe pas pour rebrousser chemin Dans
chaque endroit on recrée un mini-cordon ombilical… Puis le songtaew (pick-up/bus) jaune
est apparu au bout de la route, je suis montée dedans, et là le cordon s’est
coupé : je ne quittais plus un lieu, je partais pour de nouvelles
aventures.
C’est ainsi qu’entre Happy Healing Home et la ferme de Wat
et Poh Layao, mon étape suivante, j’ai passé quelques jours à Chiang Mai et
Pai : Chiang Mai a été un exemple type du fait qu’aimer un endroit ou pas
tient à peu de choses, la guesthouse où on loge, par exemple. Deux jours dans
une guesthouse au personnel type bouledogue ne m’a pas encouragée à aimer
Chiang Mai. Heureusement le hasard de balades dans les petites rues m’a fait
découvrir Arlhan et sa guesthouse, chez qui on se sent comme chez une amie. La
maison de bois, traditionnelle, le sourire d’Arlhan, les clients qui discutent
entre eux, le diner qu’on partage, les soirées idem…
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Arlhan et Alex, canadien si je me souviens bien, cuisiniers attitrés du repas en commun. |
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Sa guesthouse a un charme fou, avec son côté de bric et de broc. |
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Merci Arlhan, que la vie te soit belle... |
Grâce à elle, Chiang Mai que je n’avais pas aimé au début –
trop chaud, trop étouffant – est devenu un coup de cœur. Une ville qui bruisse
de culture, où l’on peut prendre des cours de thai, de massage, de yoga, de
méditation, où l’on trouve des cafés où il fait bon rester et savourer un shake
de noix de coco, de papaye ou de pastèque. J’ai eu le plaisir – hélas trop
court, une heure – d’aller à un « monk chat » discussion avec des
moines bouddhistes désireux de parfaire leur anglais. Bon, les miens parlaient
très mal anglais, mon apprentissage des préceptes de base du bouddhisme laisse
donc à désirer, mais je les ai écoutés tandis que le soir tombait et que
d’autres moines psalmodiaient des mantras dans le temple… avant de tomber sur
Rachel, une Sélestadienne. Pour les initiés : Rachouille, de Zone 51. Le
monde est petit, hein…
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Scène de rue. |
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Au détour des ruelles de Chiang Mai, on peut tomber sur des trésors cachés... |
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Ou savourer un jus de pastèque au calme. ici...
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Ou là... |
Mémorable surtout, la soirée où nous sommes passés du jazz
club dans la vieille ville – là où, grosso modo, tous les touristes restent -
avec un excellent groupe jazz-salsa, au lieu de rendez-vous de la jeunesse
thai, dans la ville nouvelle, où jamais nous ne serions allés si Arlhan ne nous
y avait pas emmené : paillettes, jeux de lumière, lady-boys, lady Gagas,
Madonnas et jeunesse hystérique… Merci Arlhan ! Un amour, j'espère qu'elle ne tombera jamais sur des clients qui abuseront de sa gentillesse.
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Jazz salsa pour commencer la soirée... |
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Puis paillettes, danseuses/danseurs et simili Madonna et Lady Gaga avec la jeunesse thai pour finir la soirée. |
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A l'heure de fermeture du marché, ballet nocturne des songtaews pour ramener tout le monde à sa guesthouse ou son hôtel. |
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