Wwoof autour du monde

C'est l'histoire d'une journaliste qui va se nettoyer les neurones durant un an en faisant du wwoofing autour du monde.

Pour ceux qui ne connaissent pas, wwoofing: willing workers on organic farms, c'est-à-dire aider des agriculteurs bio et en échange être logé et nourri.

Pourquoi du wwoofing? Parce qu'il combine tout ce que j'aime: la nature, le grand air - ah, les mains dans la terre, finir sa journée crottée - les voyages, les rencontres... Et surtout, je n'avais pas envie de "voyager pour voyager", mais trouver un fil conducteur et apporter ma petite contribution à une autre façon d'envisager notre monde.

Attention! Ce n'est pas un travail journalistique que je fais ici, je ne prétends pas à l'exactitude, mais au partage de ce que je vis. Pour le plaisir, simplement...

vendredi 5 février 2016

Coup de foudre pour Tokyo

Pour mon tour du monde, je m’étais promis de passer par la Japon, pour moi le pays le plus mystérieux du monde.     Et plus facile à joindre sur le chemin entre la Nouvelle-Zélande et la Thaïlande, mes deux étapes wwoofing du moment, que depuis la France.

Et… Waouh, je ne le regrette pas !!!! Durant quinze jours, cela a été un assaut de visions, de sensations, de goûts, de sentiments, que ce soit Tokyo, Kyoto, le mont Koyasan et ses temples, ou Nara.  Les villes, les temples, mais aussi et surtout les Japonais, tellement différents, tellement fascinants…

Tokyo ? Le cliché est vrai : c’est une incroyable fourmilière ! Des lumières, des sons, des gens, des gens et encore des gens. Tout comme New York n’est pas la USA, Tokyo n’est pas le Japon, c’est Tokyo, tout simplement. Et encore, je n’en ai certainement pas vu les choses les plus folles. Je me suis retrouvée à mitrailler comme jadis les Japonais et aujourd’hui les Chinois.

Méli-mélo d'images et de considérations:


Honneur à mes hôtes d'abord, Kei, Kotaro et bébé Mya, de Little Kero house sur AirBnB, ici avec un couple de Taïwan: le premier soir, Kei nous a préparé un délicieux repas.

La cuisine japonaise est un vrai bonheur pour les papilles et pour les yeux.
Premier lieu où j'ai mangé: chacun fait cuire sur une plaque ses aliments.

Me suis retrouvée toute bête devant mon calamar cru entier. Comment le manger avec des baguettes? Charitable, le serveur me l'a découpé.

Gare de Ueno: des petites dames réalisent des poupées de tissu.

Celles-ci ornent ensuite les effigies de l'empereur et de l'impératrice.
A deux pas d'Ueno, le quartier d'Ameyoko. Coup de foudre pour ce quartier, atmosphère Blade Runner avec ses lumières, ses rues étroites dominées par le métro aérien, sa foule. Là, on peut tout acheter pour trois fois rien, les vendeurs vous haranguent en promettant monts et merveilles.





Changement radical d'ambiance le lendemain: le temple Meiji. Avant d'entrer dans  un temple, on se purifie avec de l'eau. On écrit ses voeux sur une plaquette de bois que l'on suspend ensuite. Les Japonais, quelque soit leur âge, n'oublient jamais de rendre hommage et de prier lorsqu'ils sont devant un temple. Je verrai ces scènes de très nombreuses fois; et nous, touristes, nous faisons de même, avec conviction ou pas, c'est selon chacun...







Kei et Kotaro m'avaient conseillé d'aller au temple Meiji le week-end, pour avoir la chance d'assister à un mariage shinto. Les membres défilent au milieu de la foule des touristes, indifférents à nos mitraillages. J'étais à un autre coin du temple lorsque les participants sont arrivés, c'est un vieux Japonais qui, très gentillemment, m'a prévenue. Cette prévenance, je la verrai très souvent elle aussi.


Les pas de chacun sont réglés en harmonie.






Dans le parc du temple sont exposés ces barils de saké, offerts chaque année par les producteurs à l'empereur.


 En face, sont présentés des tonneaux de bourgogne. Le temple et le parc sont dédiés en effet à l'emperur Meiji, qui fut empereur à la fin du XIXe et début du XXe siècles; adepte de la modernisation du pays, il appréciait le bourgogne; les vignerons ont ainsi rendu  hommage en offrant ces tonneaux au Japon.




A deux pas du temple et du parc Meiji, le parc Yoyogi, rendez-vous des Tokyoites le dimanche... et de toute une faune hétéroclite. 

Ma première Japonaise en kimono. Je n'en crois pas mes yeux et me dépêche de faire une photo. Après, je me rendrais vite compte qu'elles sont par centaines: ce sont en fait des touristes, majoritairement chinoises, qui jouent à la geisha durant quelques heures.




meeting du groupe The Foreigners.

Où ailleurs qu'au Japon verrait-on cela? Après avoir joué les mauvais garçons, les rockeurs remercient le public en faisant la courbette devant chacun. Et chacun remercie à son tour.
Un gros avantage au Japon: tout le monde photographie tout le monde, on peut faire de même sans inquiétude. J'ai cependant gardé l'habitude de demander aux gens, soit avant soit après la photo. Quand c'est ainsi une "photo volée"de gens "normaux"  et que je la leur montre, ils rient et sont heureux de voir que je les ai choisis comme objet de photo.

Direction Harajuku ensuite, le quartier jeune, celui où l'on voit les tenues les plus délirantes. Un dimanche après-midi à Harajuku, à déconseiller aux ochlophobes (phobiques de la foule).



Un magasin où louer tous les costumes que l'on souhaite.





Des frites XXL.

Soudain, au milieu de toute cette frénésie, une vision de calme et de douceur... Le Japon millénaire se montre à moi l'espace de quelques secondes...
Shinjuku.

La gare de Shinjuku est la plus fréquentée du monde: un milliard deux cent soixante millions de personnes y passeraient chaque année.

Et dans cette gare immense, là aussi cette vision tellement à l'opposée de Tokyo.
Le soir, retour à Ameyoko, pour le plaisir...


Dégustation d'une fabuleuse soupe...

Sur une nappe tout aussi fabuleuse...

Dans ce boui-boui dans la rue. Tout ce que j'aime!
 Alors que je prends des photos dans la rue, un monsieur m'aborde: "Vous venez de quel pays?" puis il fouille dans son sac et me sort le guide pratique du Tokyo en français. Je l'ai déjà, mais je le remercie e tle prend. Il fouille encore dans son sac et me sort une carte décorée d'origami: "C'est moi qui les ai faits." Je me dit "zut! Je me suis fait avoir, il va me demander une petite contribution... "  Que nenni... Il me le donne, me dit "Welcome to Japan" et s'en va, comme ça, tout simplement...

Ambiance à la Blade Runner, encore et toujours...



Il fallait bien aussi que j'aille dans un sento, un bain public. Comme toujours au Japon, le bain ne sert pas à se laver  mais à se détendre. On se lave avant, assis sur un petit tabouret, et on s'asperge avec une écuelle. Quant au choix du bain, c'est simple: il y a le très très chaud, et le brûlant.

En sortant, une petite grand-mère a gaillardement martelé durant cinq bonnes minutes un plateau de réflexologie plantaire. J'ai essayé, et n'ai réussi à tenir que trente secondes tellement cela était douloureux pour la plante des pieds, et en suis redescendue à toute vitesse, occasionnant l'hilarité de la grand-mère et d'une autre baigneuse.

Evidemment pas de photos, mais je n'ai pas résisté à ce panneau.


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