Wwoof autour du monde

C'est l'histoire d'une journaliste qui va se nettoyer les neurones durant un an en faisant du wwoofing autour du monde.

Pour ceux qui ne connaissent pas, wwoofing: willing workers on organic farms, c'est-à-dire aider des agriculteurs bio et en échange être logé et nourri.

Pourquoi du wwoofing? Parce qu'il combine tout ce que j'aime: la nature, le grand air - ah, les mains dans la terre, finir sa journée crottée - les voyages, les rencontres... Et surtout, je n'avais pas envie de "voyager pour voyager", mais trouver un fil conducteur et apporter ma petite contribution à une autre façon d'envisager notre monde.

Attention! Ce n'est pas un travail journalistique que je fais ici, je ne prétends pas à l'exactitude, mais au partage de ce que je vis. Pour le plaisir, simplement...

mercredi 24 juin 2015

La Saint-Jean, fête nationale







Aujourd’hui on a célébré le 24 juin, la fête nationale du Québec, la Saint-Jean-Baptiste. Un jour très important pour les Québecois, car ils tiennent farouchement à leur différence par rapport au Canada. Vue de chez nous, cette différence peut parfois paraître anecdotique, un peu folklorique, même, mais les années de lutte âpre pour l’indépendance ne sont pas si loin…  La fête nationale du Canada, elle, se célèbre d’ailleurs le 1er juillet ; au Québec, on l’appelle « le jour du déménagement » car les baux de location se terminent traditionnellement à cette date-là, et du coup  beaucoup de gens profitent de ce jour férié pour déménager. D’une pierre deux coups, et une façon de garder le titre de « fête nationale » à la Saint-Jean.

Les drapeaux bleu et blanc avec la fleur de lys fleurissent sur les balcons, les t-shirts,  les voitures, et durant toute la journée, la radio joue uniquement des artistes québecois. Pareil  hier pour la veillée avec feu d’artifice à Cookshire, le jeune groupe de rock n’a joué que des artistes de la Belle Province. Re-belote à la fête du 24, à Saint-François-Xavier de Brompton, ce ne sont que des airs québecois, cette fois plus traditionnels, avec accordéon, violon, chacun peut y pousser la chansonnette, et danser les danses en rang, gigues ou autres. Certes, l’âge moyen des danseurs est d’environ 65 ans, mais bon, on n’est pas à une rave party, hein ?


La raison pour laquelle nous sommes allés fêter la Saint-Jean à Saint-François (c’est joli, non ?), c’est parce que Raymond, le « chum » (copain) de Lucie, y anime des stands pour les enfants. Pour les enfants, mais pas que : j’y retrouve  un grand classique des fêtes en Amérique du Nord, le test de force avec le maillet. Avouons que la performance de la représentante de la France ne restera pas dans les annales… Quand je pense qu’avant moi une jeune fille a tapé sur la machine avec une force qui a fait grimper le poids plus qu’à la moitié… Il me faudra encore quelques semaines d’entrainement des muscles grâce au wwoofing pour arriver à son niveau.




Bien sûr, à une fête on mange et on boit. L’occasion pour moi de découvrir une des spécialités du Québec, la poutine : frites, fromage frais  caoutchouteux – « plus il fait skouik skouik quand tu le manges, meilleur il est » (skouik skouik, c'est d'ailleurs son nom quand on l'achète) - et sauce brune, et une petite bière pour faire passer ça. Je n’ai pas osé me lancer dans  la bière Clamato, c'est-à-dire au jus de légumes et jus de palourde. Jus de palourde ????  Il faudra que j’y goûte un jour, j’adore découvrir des saveurs inconnues, mais la présence de bière à la myrtille – pardon, au bleuet (rire de Lucie : « au Québec, on mange des bleuets, il n’y a que les Schtroumpfs qui mangent des myrtilles ») - me donne une bonne excuse pour repousser l’échéance…

D’ailleurs, j’ai quand même eu le plaisir de goûter de nouveau à la rootbeer (la racinette pour les Québecois). Ah, la rootbeer, un mythe, un truc qu’on ne doit trouver qu’en Amérique du nord. Pour avoir une idée du goût, pensez à un médicament et ajoutez-y des bulles, vous aurez la rootbeer.

Et puis, ce n’est pas parce qu’on est en été qu’on doit se priver de la tire ! La tire, c’est du sirop d’érable qu’on verse sur de la neige, et qu’on entoure ensuite autour d’un bâtonnet pour la déguster. Sur plusieurs mètres, les organisateurs ont étalé une bande de neige et on peut se servir à volonté. C’est marrant, mais là je ne me suis pas fait prier pour y goûter…








1 commentaire:

  1. ah oui avec la Rootbeer tu peux tenir la ...route dans ce périple nord américain !

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