Aujourd’hui on a célébré le 24 juin, la fête nationale du Québec,
la Saint-Jean-Baptiste. Un jour très important pour les Québecois, car ils
tiennent farouchement à leur différence par rapport au Canada. Vue de chez
nous, cette différence peut parfois paraître anecdotique, un peu folklorique,
même, mais les années de lutte âpre pour l’indépendance ne sont pas si loin… La fête nationale du Canada, elle, se célèbre
d’ailleurs le 1er juillet ; au Québec, on l’appelle « le
jour du déménagement » car les baux de location se terminent
traditionnellement à cette date-là, et du coup beaucoup de gens profitent de ce jour férié
pour déménager. D’une pierre deux coups, et une façon de garder le titre de « fête
nationale » à la Saint-Jean.
Les drapeaux bleu et blanc avec la fleur de lys fleurissent
sur les balcons, les t-shirts, les
voitures, et durant toute la journée, la radio joue uniquement des artistes
québecois. Pareil hier pour la veillée
avec feu d’artifice à Cookshire, le jeune groupe de rock n’a joué que des artistes
de la Belle Province. Re-belote à la fête du 24, à Saint-François-Xavier de
Brompton, ce ne sont que des airs québecois, cette fois plus traditionnels,
avec accordéon, violon, chacun peut y pousser la chansonnette, et danser les
danses en rang, gigues ou autres. Certes, l’âge moyen des danseurs est d’environ 65 ans, mais bon, on n’est pas à une rave party, hein ?
La raison pour laquelle nous sommes allés fêter la
Saint-Jean à Saint-François (c’est joli, non ?), c’est parce que Raymond,
le « chum » (copain) de Lucie, y anime des stands pour les enfants. Pour
les enfants, mais pas que : j’y retrouve un grand classique des fêtes en Amérique du
Nord, le test de force avec le maillet. Avouons que la performance de la
représentante de la France ne restera pas dans les annales… Quand je pense qu’avant
moi une jeune fille a tapé sur la machine avec une force qui a fait grimper le
poids plus qu’à la moitié… Il me faudra encore quelques semaines d’entrainement
des muscles grâce au wwoofing pour arriver à son niveau.
Bien sûr, à une fête on mange et on boit. L’occasion pour
moi de découvrir une des spécialités du Québec, la poutine : frites,
fromage frais caoutchouteux – « plus
il fait skouik skouik quand tu le manges, meilleur il est » (skouik skouik, c'est d'ailleurs son nom quand on l'achète) - et sauce
brune, et une petite bière pour faire passer ça. Je n’ai pas osé me lancer dans la bière Clamato, c'est-à-dire au jus de légumes et jus de palourde. Jus de palourde ????
Il faudra
que j’y goûte un jour, j’adore découvrir des saveurs inconnues, mais la
présence de bière à la myrtille – pardon, au bleuet (rire de Lucie : « au
Québec, on mange des bleuets, il n’y a que les Schtroumpfs qui mangent des
myrtilles ») - me donne une bonne excuse pour repousser l’échéance…
D’ailleurs, j’ai quand même eu le plaisir de goûter de
nouveau à la rootbeer (la racinette pour les Québecois). Ah, la rootbeer, un
mythe, un truc qu’on ne doit trouver qu’en Amérique du nord. Pour avoir une
idée du goût, pensez à un médicament et ajoutez-y des bulles, vous aurez la rootbeer.
Et puis, ce n’est pas parce qu’on est en été qu’on doit se
priver de la tire ! La tire, c’est du sirop d’érable qu’on verse sur de la
neige, et qu’on entoure ensuite autour d’un bâtonnet pour la déguster. Sur
plusieurs mètres, les organisateurs ont étalé une bande de neige et on peut se
servir à volonté. C’est marrant, mais là je ne me suis pas fait prier pour y
goûter…
ah oui avec la Rootbeer tu peux tenir la ...route dans ce périple nord américain !
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