Wwoof autour du monde

C'est l'histoire d'une journaliste qui va se nettoyer les neurones durant un an en faisant du wwoofing autour du monde.

Pour ceux qui ne connaissent pas, wwoofing: willing workers on organic farms, c'est-à-dire aider des agriculteurs bio et en échange être logé et nourri.

Pourquoi du wwoofing? Parce qu'il combine tout ce que j'aime: la nature, le grand air - ah, les mains dans la terre, finir sa journée crottée - les voyages, les rencontres... Et surtout, je n'avais pas envie de "voyager pour voyager", mais trouver un fil conducteur et apporter ma petite contribution à une autre façon d'envisager notre monde.

Attention! Ce n'est pas un travail journalistique que je fais ici, je ne prétends pas à l'exactitude, mais au partage de ce que je vis. Pour le plaisir, simplement...

vendredi 8 avril 2016

Coup de cœur pour Hanoi : vive le visa run !

Les contraintes administratives ont parfois du bon… L’obligation de faire un visa run par avion m’a permis de découvrir Hanoi, ville pour laquelle j’ai eu un coup de cœur. En résumé : ayant déjà étendu une fois mon visa d’un mois pour la Thailande, je ne pouvais plus le renouveler. Or, ayant décidé de rester à New Life pour mon cheminement intérieur au lieu d’aller visiter la Chine, mon séjour en Thailande dépassait la limite de validité de mon second visa. Je devais donc faire un visa run. Et les visa runs par la route ayant été récemment supprimés, je devais le faire par avion.

Chance, à l‘époque où je pensais ne passer que quinze jours à New Life avant d’aller en Chine, j’avais pris un billet d’avion pour Hanoi dans l’idée d’y passer quelques jours avant d’aller en Chine par le train. Chance encore, ce billet étant low cost, je n’avais pas pu l’annuler, ce qui m’avait alors bien fait râler. Chance encore, j’ai appris tout cela juste la veille du vol, pile à temps pour l’utiliser…

C’est ainsi que j’ai passé trois jours à Hanoi. Hanoi ? Autant Bangkok est une fourmilière – travailler, courir d’un lieu à l’autre, chacun coupé des autres, plongé dans son smartphone – autant Hanoi m’a fait l’effet d’une ruche ; ça bourdonne, ça se rencontre, tout le monde vit dans la rue ; on y discute assis sur les mini-tabourets, on y mange, on y regarde la télévision, et si on n’est pas assis sur un tabouret, on est assis sur son scooter. Le traffic de Hanoi, c’est quelque chose… Le Vietnam compte un cyclomoteur pour trois habitants, et tous ces cyclos zigzaguent dans tous les sens et ça klaxonne à qui mieux mieux.

Quand on arrive, on se demande d’abord comment on va survivre en tant que piéton ; et puis, une fois qu’on a compris le truc c’est tout simple : on traverse. D’abord parce que, si on attend que la voie soit libre, ben, dans quinze jours on y est encore ; ensuite parce que les cyclos, justement, ils zigzaguent et savent vous éviter sans problème, après le petit coup de klaxon réglementaire, bien sûr…












J’ai ressenti à Hanoi comme une atmosphère parisienne, une sorte de qualité de vie qui me rappelait la France :  les gens assis sur leurs tabourets et discutant entre eux dans la rue au lieu d’être penchés sur leur smartphone étaient pour moi comme une transposition en Asie des terrasses de cafés de Paris, celles où l’on refait le monde ou sa vie. Et au fil des rues, on découvre d’élégants vieux bâtiments de l’époque coloniale ; leurs façades qui s’effritent les rendent émouvants…



















                     
Le soir, les rues se remplissent encore plus, les bars ouvrent sur les trottoirs, les visiteurs se pressent dans les magasins de vieilles affiches de propagande communiste, c’est la cohue, les cyclo se faufilent dans les ruelles, et puis le hasard vous fait tomber sur des drag queens à la vietnamiennes, se préparant pour un spectacle de danse. Rires, séance photo, amies – amies sur Facebook, puis spectacle folklo-traditionnalo-variété : chants, saynètes, danses hiératiques et très très répétitives où l’influence chinoise éclate aux yeux, qui ravissent le public vietnamien tandis que le public occidental essaye de suivre avant d’abandonner au fur et à mesure. Moi, je n’ai pas le choix : assise au premier rang, je suis coincée ; et j’ai de toute façon trop envie de voir mes deux drag queens. Le bonheur qu’elles éprouvent à manier l’éventail ou bouger leurs bras avec élégance dans leurs costumes pailletés est un spectacle qui ne se rate pas.








Parapluie improvisé.


Sinon, quoi dire ? Aller à Hanoi sans aller à la baie d’Halong, c’est un peu comme aller à Paris et ne pas aller sur la tour Eiffel, j’y suis donc allée. Voilà, bon, j’y suis allée. Sans plus. La saison n’était pas la bonne, ciel gris, mer boueuse, la splendeur ne s’est pas révélée à mes yeux. Mais si je n’y étais pas allée, je m’en serais voulu… 




Image capturée dans le taxe vers l'aéroport. Les dessins 3 et 7 sont assez intéressants... Quant au 1 il représente un durian; ceux qui ont déjà senti ce fruit sauront pourquoi il est expressément interdit de le transporter avec soi dans un taxi...






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