Wwoof autour du monde

C'est l'histoire d'une journaliste qui va se nettoyer les neurones durant un an en faisant du wwoofing autour du monde.

Pour ceux qui ne connaissent pas, wwoofing: willing workers on organic farms, c'est-à-dire aider des agriculteurs bio et en échange être logé et nourri.

Pourquoi du wwoofing? Parce qu'il combine tout ce que j'aime: la nature, le grand air - ah, les mains dans la terre, finir sa journée crottée - les voyages, les rencontres... Et surtout, je n'avais pas envie de "voyager pour voyager", mais trouver un fil conducteur et apporter ma petite contribution à une autre façon d'envisager notre monde.

Attention! Ce n'est pas un travail journalistique que je fais ici, je ne prétends pas à l'exactitude, mais au partage de ce que je vis. Pour le plaisir, simplement...

mercredi 1 juin 2016

Kerala (2): douceur de vivre à Cochin

Si le Kerala est célèbre pour ses backwaters, il abrite également Cochin (Kuchin), au bord de la mer d'Arabie, belle ville ancienne, où la présence hollandaise et portugaise apparaît encore à travers les augustes bâtiments parfois en ruines, parfois restaurés avec goût, le vieux cimetière hollandais (hélas fermé, je n'ai pu en apercevoir les tombes qu'en les zyeutant à travers  la grille, frustration...), les petites ruelles calmes où l’on se perd, les églises baroques, le vieux quartier juif tout de bric et de broc…



Rues calmes dans le vieux Cochin.



La cathédrale.

Les augustes bâtiments en ruine sont légion.


Le vieux quartier juif.




Patio dans l'élégant Old Harbour hotel.


J'ai aimer flâner dans cette ville empreinte d'une certaine douceur de vivre. En ces temps de grandes vacances en Inde, les vacanciers se pressent au bord de l’océan, les femmes en sari ou en salwar kameez - la tunique portée sur un pantalon, l'écharpe assortie drapée sur les épaules, tenue venue de l'Inde du Nord - et les enfants jouent avec les premières vagues. Pas question en effet pour une femme de montrer ses épaules ou ses jambes, tandis que le ventre et le dos peuvent se montrer, comme c’est le cas pour les saris - durant mon séjour en Inde j'ai adopté régulièrement le salwar kameez.








Comme dans toute ville d'Asie, les petits vendeurs sont bien sûr partout, on peut acheter son poisson frais pêché avec les carrelets chinois (d’immenses filets sur des perches) et le faire cuisiner dans les petites gargottes sur la place tenues par des jeunes tous fiers de vous sortir deux mots de français - "sipartimonkiki" entonné joyeusement par le serveur, cela vaut le détour - , on déguste un jus de concombre et menthe frais pressé au délicieusement élégant et suranné Old Harbour Hotel, on loge à la guesthouse Greenwood Bethlehem, tenue par un adorable couple qui affiche tous les saints de la chrétienté sur les murs et les meubles, on va voir un spectacle de kathakali, la danse traditionnelle du Kerala et on se retrouve embauchée pour monter sur scène, on a la très mauvaise idée de vouloir circuler à vélo dans une des rues les plus commerçantes de la ville où l'on se prend des frayeurs et des sueurs froides de se faire écrabouiller à chaque mètre par les cyclos et rickshaws qui vous frôlent sans sourciller, on se fait saucer par une pluie de mousson alors que la mousson n'est que dans un mois, suscitant les rires des passants abrités sous leur parapluie… Bref, j'ai aimé Cochin.



Mes jeunes cuisiniers: "Sipartimonkiki!"

Avoir envie, pour une fois, de s'habiller en robe légère, ou l'art de se faire saucer par une pluie de mousson précoce.








Front de mer avec les carrelets chinois, filets de pêche géants.


Le Kathakali, spectacle traditionnel du Kerala; la séance de maquillage, qui dure plus d'une heure, est déjà un spectacle en soi. Les acteurs - danseurs sont exclusivement masculins.



Les femmes du Kerala dansent le mohini attam.



Le kathakali conte des scènes du Mahabharata; le jeu des expressions (navarasam) y est très important, celles-ci représentant l'amour, la colère, la crainte, le ridicule, le dégoût, la tranquillité, etc.









Krishna.



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